Prochaine date : N.C
En 2010, nous avons décidé de nous attaquer à l’œuvre de Marcel Pagnol. Mes origines marseillaises y étaient pour beaucoup et mon envie de jouer les textes du célèbre académicien provençal aussi. Notre choix s’est porté, tout naturellement, serais-je tenté d’écrire, sur la Trilogie en commençant par Marius. Devant le succès remporté par le premier volet, nous avons décidé de produire la suite et la fin de cette belle histoire.
Ce fut une expérience merveilleuse, qui continue d’ailleurs, puisque Fanny-César tourne toujours et Marius devrait bientôt reprendre du service. Cette aventure nous a transportés dans différentes régions de France, Provence, Aquitaine, Région parisienne et bien sur Midi Pyrénées. A l’heure actuelle près de 80 représentations ont été données et toujours avec un gros succès populaire.
Il est inutile de préciser que Marcel Pagnol est un auteur apprécié partout en France et au-delà, nous avons d’ailleurs eu confirmation, lors de cette tournée que les anciens, qui ont lu Pagnol et/ou vu ses films ont du plaisir à réentendre ses succulentes répliques, mais nous avons constaté aussi que les jeunes qui n’avaient pas encore « rencontré » l’œuvre de Pagnol la découvre avec grande joie et contrairement à ce que l’on pourrait craindre, trouvent ses propos très actuels et entrent facilement dans cet univers.
C’est ce constat qui nous a incités à continuer d’explorer l’œuvre de Marcel Pagnol. Dès lors, il fallait choisir le texte que nous allions proposer au public du Pari. Depuis très longtemps, j’avais envie d’enfiler, modestement, le costume d’un des personnages de Fernandel. Plusieurs possibilités s’offraient à moi avec Le Schpountz, Saturnin dans Angèle ou encore Topaze. Il s’agit là de trois rôles magnifiques mais notre choix s’est finalement porté sur Naïs pour rappeler encore une fois que Marcel Pagnol n’est pas un auteur comique même si l’on rit beaucoup dans ses écrits. Naïs est sans doute l’œuvre de Pagnol dans laquelle on trouve la plus grande diversité de sentiments avec, entre autre, le personnage de Toine qui fait passer le spectateur du rire aux larmes en un clin d’œil… c’est en tout cas le challenge que j’ai décidé de relever…
Bernard Monforte
Ca fait maintenant quelques années qu’avec la Cie Il est une fois nous baignons dans l’univers de Marcel Pagnol et c’est toujours le même plaisir d’aborder une autre œuvre de cet auteur qui sait comme nul autre montrer les sentiments humains, faire rire et émouvoir à la fois…..
Pourtant il est souvent catalogué dans la grosse farce, on a même inventé à son égard un mot péjoratif « une pagnolade » !
Après la trilogie, l’envie de monter Naïs est venue presque naturellement, ce texte est d’une grande force émotionnelle, peut être du fait qu’il est tiré d’une nouvelle d’Emile Zola.
Une fois encore, nous avons voulu donner la part belle aux personnages, à leurs relations et aux sentiments qu’elles génèrent. C’est en s’appuyant sur des ambiances à l’aide de décors symboliques et d’éclairages, que nous y sommes parvenus, en dévoilant des signes induits par leurs différents caractères sociaux, l’histoire étant sous tendue par une différence de classe entre la famille du jeune homme et celle de la jeune fille.
En conclusion, les actrices et les acteurs sont les passeurs « sentimentaux » de ce texte et mon rôle a été de les accompagner sur ce chemin.
Mise en scène: Marie Fabre
Naïs : Lucile Oza ou Elodie Varlet Frédéric : Martin Kamoun ou Boris Alessandri
Madame Rostaing : Hélène Force Toine: Bernard Monforte
Micoulin : Eric Lecomte ou Richard Guedj Monsieur Rostaing : Jacques Chauvin
Tout naturellement nous avons reconduit la coproduction qui a permis le succès de Marius et Fanny-César avec le Théâtre du Gaucher.