Dans les années 80, avec mes compères Jacques Chauvin, Pascal Berchel, puis Michel Carluec, nous passions des heures à jouer à un jeu de société : «Sherlock Holmes, détective conseil ». Ce jeu consistait à résoudre des enquêtes proposées par le célèbre détective grâce à un plan de Londres, un annuaire, le Times du jour et un classeur regroupant les réponses des personnages que l’on pouvait rencontrer…virtuellement. Nous étions déjà comédiens et notre idée était de le faire «en vrai» en remplaçant le classeur par des comédiens qui répondraient en direct aux questions des enquêteurs.
Lors d’un voyage au Québec, je découvrais que nos cousins d’outre atlantique présentaient ce genre de spectacles en restaurant. Il n’en fallait pas plus : De retour à Marseille, je proposais à mes trois compères de tenter l’aventure. Dany Castaing et Catherine Sparta, toutes deux comédiennes, se joignirent à nous, ainsi que Christine Perles-Cazals pour les outils de communication. Anne Durand, ma compagne, se lança dans l’écriture d’un scénario, un restaurant « ami » accepta de nous accueillir… Les soirées Crime & Cure-Dents étaient nées.
A ce jour, plus de 30 scénarios ont vu le jour à Marseille. En 1998, lorsque j’ai fondé la Cie Il est une fois, j’ai importé dans les Pyrénées le principe des enquêtes policières interactives que j’ai fait évoluer vers des formules plus petites (Qui a assassiné le Baron de Bourgoing, Mort d’un curé de passage…) ou plus grandes en décors naturels (Le trésor du bossu, les mystères de Laàs, les mystères de l’Escaladieu…), mais aussi en salle de spectacles (meurtre à l’Arixo, l’affaire Trespidi ou le dernier né un meurtre presque parfait)
En 2015, cela fera 25 ans que les soirées Crime & Cure-Dents ont vu le jour, il était temps, je crois, de faire venir Crime & Cure-Dents à Tarbes en l’adaptant à la scène du Pari, sans le repas et sur scène.
Bernard Monforte
Soir de spectacle au Pari ! Pour la dernière résidence de la saison, c’est la Cie Venceslas Stakracrmosceck qui propose sa dernière création intitulé « couché sur un banc ! ». Il est 20h30, dans le hall du théâtre, c’est la grande affluence, près de 150 spectateurs attendent impatiemment de pouvoir pénétrer dans la grande salle pour assister à ce qui est annoncé comme le moment phare de cette saison théâtrale. Déjà Stéphane Rigot, directeur du Théâtre, prend place au bas des escaliers menant au parterre pour y déchirer les billets et ainsi ouvrir l’accès au public, mais au moment où il allait déchirer son premier billet…